vendredi 16 novembre 2012

Canaletto-Guardi

Pour ceux qui n'auraient pas compris, hier j'étais à Paris, et ma première visite a été pour Canaletto-Guardi, avant... Hopper, que j'avais réservé pour l'heure du déjeuner, dans l'espoir (déçu) d'une moindre affluence.
Les deux peintres vénitiens faisaient l'affluence aussi, d'autant plus que le musée Jacquemart-André, où se vivait l'événement, est une maison de maître absolument ravissante, mais aux dimensions modestes par rapport au Grand Palais.
Aux 18ème et au 19ème, le nec plus ultra d'une bonne éducation passait par un tour en Europe, et celui qui avait la chance (ou les moyens) de parcourir l'Italie, réalisait alors le Grand Tour, ce qui lui conférait l'auréole d'une grande culture.

Canaletto, Guardi et d'autres, ont lancé la mode de la veduta, la "vue", c'est-à-dire le tableau souvenir des villes traversées, l'équivalent de nos...cartes postales. Canaletto et Guardi sont vénitiens, et nous leur devons de superbes vues de leur ville, précieux témoignages historiques et architecturaux, mais surtout d'une immense qualité esthétique.
A cela il faut ajouter la mode du capriccio, sorte de fantaisie où l'on représente la ville sous un aspect imaginaire, scènes mêlées de ruines antiques, prémonition du romantisme.


Comme pour l'expo Hopper, concentration de chefs d'oeuvre ! Bien mis en valeur par le décor de cette admirable maison de collectionneurs avisés qu'était le couple Jacquemart-André. J'aime Canaletto, mais j'aurais bien un faible pour Guardi, couleurs délicates, lumières plus impressionnistes. La visite terminée, il convient, pour rester dans l'ambiance, de faire un tour dans les salles consacrées à L'Italie, pour y admirer les tendres Botticelli et autres Mantegna des anciens propriétaires de l'hôtel particulier de boulevard Haussmann. Jusqu'au 14 janvier 2013.
Je laisse à votre perspicacité le soin d'attribuer les tableaux suivants à leurs auteurs




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