vendredi 20 décembre 2013

A new museum opens its doors !

C'est le musée "fin de siècle", et enfin les toiles du musée d'art moderne fermé depuis trop longtemps refont surface. Suivant une thématique différente, à la fois chronologique et "totale", en ce sens qu'on y découvre tous les domaines artistiques de la fin du 19ème, de la peinture à la sculpture, en passant par la photographie, le cinéma, l'opéra, la littérature, la musique, les arts décoratifs - ah! les superbes vases art nouveau de la collection Gillion Crowet! - et c'est très réussi. Tous nos grands noms: Ensor, Khnopff, Meunier, Mellery, Minne, Wouters, Van Rysselberghe, et surtout Spilliaert; et aussi quelques étrangers prestigieux: Courbet, Van Gogh, Seurat, Sisley, Gauguin, Rodin, Mucha... Scénographie impeccable, riches collections, un beau pendant au musée Magritte. Il ne reste plus qu'à attendre l'ouverture du nouveau musée d'art moderne (en projet près de Tour & Taxis) pour enfin retrouver les Permeke  et contemporains...
Lieu: le musée des Beaux-Arts, rue de la Régence.

Tant que j'étais sur place, j'ai fait un tour à l'expo "museum to scale 1/7, renseignée dans le Soir avec 4 étoiles !!! Une centaine de maquettes reproduisant à l'échelle des montages, des musées miniatures, des installations. De grands noms contemporains s'y sont collés (Fabre, Panamarenko et plein d'autres que je connais mal). C'est divertissant. Mais bon... Et l'explication disponible est un vrai jargon abscons, réservé à une élite snob.
Je suis décidément trop vieille pour goûter l'art contemporain.
Ouf une troisième expo (toujours rue de la Régence) était davantage dans mes goûts: "L'Inde révélée", dans le cadre d'Europalia; de rares photos de pionniers, monuments, paysages, portraits de famille. Magnifique, émouvant, passionnant. Le Taj Mahal avant l'invasion touristique, les forts en bien mauvais état...



Pour terminer, une info importante: j'ai réussi à grimper sans aide dans le train à Ligny ! Vous apprécierez ma résurrection...

mercredi 18 décembre 2013

La vie est une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

Vous avez reconnu la tirade célèbre de Macbeth, j'en suis certaine; je vous assure qu'en néerlandais, ça sonne tout à fait autrement. Et quand Banquo dit "tot ziens" à Macbeth - et tout le monde sait qu'il va vers la mort, trucidé par le même Macbeth, je suis peut-être injuste, mais ça manque de panache.

Je sors du spectacle de Guy Cassiers, qui a tiré la quintessence de la pièce de Shakespeare, pour en faire une sorte de récital, ou la musique est plus expressive que la parole, les comédiens, réduits au strict minimum (6) déclamant plutôt qu’interprétant. C'est innovant et  perturbant.

La musique est contemporaine (comprenez classique contemporain, pas du rock), composée par Dominique Pauwels et interprétée par un orchestre dans la fosse. Ce qui est splendide - pour moi ça sauve la pièce - c'est le chant des trois sorcières, un vrai choeur à l'antique, personnage à part entière.

La mise en scène est géniale: je veux dire par là les décors (le mur qui avance, le plancher qui se soulève), les jeux de lumière, les costumes, la symbolique des couleurs. Ce qui est perturbant, c'est l'absence de jeu des acteurs -  voulu, évidemment, le rôle de la musique étant primordial.

Vous l'avez compris, c'est en néerlandais, sous-titré, Cassiers est anversois. Le dernier mot de Macbeth est genoeg ! Et j'avais envie de lui répondre: Ik heb ook genoeg. C'est glaçant, très dépouillé, un Shakespeare style roman noir désespéré, sans le côté lyrique à la Kenneth Branagh.

Théâtre National, encore pour un soir.

mercredi 11 décembre 2013

Du neuf au Louvre-Lens

La liberté guidant le peuple de Delacroix a quitté les cimaises de la galerie du temps au Louvre-Lens et cédé la place à Oedipe expliquant l'énigme du sphinx d'Ingres. Ce célèbre tableau -ainsi que le non moins célèbre Delacroix avant lui - clôture le parcours de la belle galerie et se retrouve sur l'affiche. Il paraît que les oeuvres ont été renouvelées à 14% depuis mercredi dernier... A vrai dire, je n'ai pas repéré tous les changements !
Je lis aussi dans la presse que la liberté de Delacroix ne va pas réintégrer Paris mais faire un détour par la Chine, prêtée pour une expo....



Etrusques au Louvre-Lens

Un de mes péchés mignons: l'histoire, l'archéologie. Au Louvre-Lens, une très belle expo rassemblant des pièces rares et magnifiques, en provenance du Louvre Paris, du British Museum et surtout des musées de Rome. Quelques pièces appartenant à des collectionneurs privés, les veinards. Tout cela très beau, dans l'espace lumineux du Louvre-Lens, mais ce que j'ai préféré, c'est encore de rêver devant la carte (en imaginant le périple que je pourrais réaliser entre les différents sites de "ruines") et de visionner un film passionnant :"comme si on y était" - ah! comme j'aimerais flâner entre les tumuli qui servaient de tombes aux riches aristocrates étrusques, dans une campagne rendue à la végétation, un dédale de sentiers où l'imagination se perd. C'est qu'ils aimaient le luxe, ces Etrusques industriels enrichis par les mines de cuivre et de fer, ou grands propriétaires terriens produisant vin et huile sur ce terrain fertile de l'actuelle Toscane, ou barons du commerce des mers. Apogée entre le 8ème et le 4ème siècles avant notre ère, mais leur présence est attestée dès le deuxième millénaire avant JC. Pour finalement être absorbés par Rome. On déchiffre leur écriture, mais on la comprend pas, faute de "pierre de Rosette", et on est ébahi devant la beauté des objets retrouvés dans les tombes. Expo consacrée à un seul lieu, Cerveteri (Caere en latin), pas très loin de Rome. Pièce maîtresse: le fameux sarcophage des époux. La femme égale de l'homme, un couple amoureux banquetant joyeusement pour l'éternité. Malheureusement, presque tout derrière des vitres, et photos pas terribles.





jeudi 5 décembre 2013

Un parfum d'enfance...

C'est le moment de retrouver les boîtes de Lego qui traînent au fond des armoires ! Mais pas avant d'avoir admiré les oeuvres de l'américain Nathan Sawaya, un mordu des petites briques, dont il a tiré un parti inattendu: 60 reproductions d'oeuvres d'art célèbres, ou compositions plus personnelles, comme une nageuse flottant dans un océan d'azur, ou un dinosaure plus vrai que nature... Courez à La Bourse à Bruxelles (oui, dans ce vénérable et croulant édifice romanisant), c'est là que se tient (le décor est malheureusement minable) Artofthebricks.
Comme je vous vois souriant de façon condescendante à la lecture de ce message - Virginie retombe en enfance- je vous propose une série de photos plus bluffantes les unes que les autres, où l'on voit Lucie prendre la pose ou imiter le cri de Munch... Un choix difficile parmi les 60 réalisations. Et pour terminer la visite, un atelier où les enfants (on ne précise pas l'âge) peuvent jouer (que dis-je, créer) avec des montagnes de Lego à leur disposition !