vendredi 25 octobre 2013

Journée culturelle à Anvers

Pour Anvers, le train, what else ? Sauf qu'à Ligny, test raté: sans l'aide d'un gentil jeune homme, je n'aurais pas réussi à escalader le wagon... Encore du travail pour Luc.
Ce train avait 15 minutes de retard - pour un trajet de 15 minutes, vous conviendrez que c'est considérable ! Evidemment, à Charleroi, j'ai manqué la correspondance et tout mon voyage a été décalé d'une heure. Restons cool.
J'aime bien Anvers, à commencer par la gare, splendidement rénovée.
J'aime bien aussi me balader dans les rues; partout des façades superbes, tous les styles, toutes les époques: gothique, Renaissance, baroque, Art Nouveau...des églises, des rues tortueuses, des placettes tranquilles - et aussi la splendeur de la Grand-Place ou du Meir.
Première visite : le Cabinet d'or à la Maison Rockox. La maison est magnifique, le jardin paisible comme un cloître d'abbaye; les collections, issues du musée des Beaux-Arts fermé pour rénovation (depuis bien longtemps), présentées comme au 17ème siècle, époque du mécène Rockox, c'est-à-dire serrées le long des murs de cette demeure cossue. Une sélection d'oeuvres, évidemment, et tant mieux, pas de seconds couteaux, rien que des artistes majeurs, Memling, Van Eyck, Patinir, Brueghel, Van der Weyden, Rubens, Jordaens...Et ce célèbre Fouquet - 15ème siècle - incroyable de modernité.
Une mention spéciale pour les remarquables "livres d"amis" des 16ème et 17ème, albums illustrés à la main, que les étudiants de l'époque se devaient de posséder; ils étudiaient à Leuven, voyageaient à travers l'Europe et collectaient des signatures de professeurs, d'amis, de personnalités. Je n'avais jamais rien vu de tel ! Absolument superbe !

Deuxième arrêt: le MAS, récemment inauguré, bâti sur l'eau d'un bassin, genre de Centre Pompidou local. On peut se réunir sur l'esplanade (mais il n'y avait personne) et monter gratuitement sur la terrasse, pour jouir du panorama. A chaque étage des expos payantes, la plupart à la gloire d'Anvers - il y avait bien la collection précolombienne des Janssen, que j'ai déjà vue et aurait revue avec plaisir, mais que  le retard du train m'a obligée à zapper.
Pour terminer, le Red Star Line Museum, lui aussi récemment inauguré. Le pendant au musée de l'immigration d'Ellis Island à NYC.
On pourrait intituler cet intéressant musée de Brabo à la Statue de la Liberté... L'histoire de ces pauvres gens, de Flandre et aussi de toute l'Europe, émigrant aux USA ou au Canada, à bord de cette ligne régulière,  la Red Star, qui transportait des touristes en première classe et des candidats à l'exil dans la cale. Sorte de Titanic, luxe aux étages et misère au sous-sol. On suit tout le périple, du départ au voyage en train vers Anvers, en passant par les contrôles médicaux, le problème des papiers, la misère, les arnaques, les échecs et les réussites. Une salle nous rappelle aussi que l'émigration est une vieille histoire, aussi vieille que l'humanité, même Pythagore était fils d'immigrant. J'ai beaucoup aimé ce musée, le pathétique des vieilles photos, des films en noir et blanc, des objets rescapés et des récits poignants.



Au retour les trains avaient du retard...On finit par s'habituer. La meilleure surprise est venue du tortillard de Ligny, remplacé pour j'ignore quelle raison par un train moderne et confortable, et j'ai pu descendre sur le quai de Ligny sans aide et sans péril !

Aucun commentaire: