mardi 8 octobre 2013

Et c'est reparti...

Ce we, pour l"anniversaire du "chahut" de mes vertèbres lombaires (2 mois le 5 octobre), je me suis offert non pas le champagne mais la visite de 3 expos.
Au musée de la photographie de Charleroi, "Le passager clandestin", rétrospective de Marcel Mariën, surréaliste et grand farceur devant l'éternel. Je devrais dire obsédé sexuel, la décence m'interdit la publication de la plupart des images. J'avoue que les objets aux idées farfelues et pleines d'humour sont reposants après cette avalanche de nus féminins. J'ai bien aimé le pot de fleurs avec une voile à la place de fleurs, intitulé "Le frère de la côte". Bon, une farce, vous disais-je, et une volonté de choquer. De la virtuosité dans la technique, mais rien d'émouvant.



Tout autre registre, au musée Rops de Namur et à la maison de la Culture, à l'occasion du centenaire de la grande guerre, des oeuvres de George Grosz et Otto Dix. Des dessins surtout, des gravures, des caricatures, mais quels dessins, quelles gravures, quelles caricatures ! Dans la ligne de Goya, toute l'horreur de la guerre, des combats, des tranchées, des attaques aux gaz, des bombardements aveugles, et aussi la misère des civils, des estropiés, la honte des profiteurs et des militaristes. Deux grands esprits critiques de leur temps, deux humanistes taxés de dégénérés par les nazis. Le choix de deux artistes allemands, sans complaisance pour" leur"guerre est le meilleur moyen de montrer la férocité universelle de la guerre, de quelque côté qu'on se place.

L'expo est complétée par une série de photos de Dirk Braeckman (photographe belge), agrandissements obtenus à partir de photos anonymes trouvée dans une brocante. Ne me demandez pas de précisions techniques, je n'y connais rien. C'est sombre, très sombre, mais cette noirceur convient au sujet, et le flou accentue l'oubli de ces soldats inconnus, qui posent en attendant la mort.

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