jeudi 16 février 2012

Le musée de Pergame

Mon objectif n°1 était de revoir l'île aux musées, tous rénovés depuis la réunification. Au Pergamon, je n'ai pas vu grande différence. Tout est toujours en place, l'autel monumental de Pergame, le marché de Milet et les portes de Babylone. Et on se demande ce qui est le plus impressionnant, les monuments eux-mêmes, ou la taille du bâtiment pour les contenir, ou les problèmes de transport de tous ces cailloux. Pergame et Milet, ne l'oublions pas, sont en Turquie - et les ruines de ces cités sont de vraies ruines: tout ce qui est entier se trouve ici, à Berlin. Quant à Babylone, n'en parlons pas... Toujours le même problème: est-il convenable d'emporter toutes ces richesses dans les musées occidentaux ? Leur protection est-elle une justification ?


J'ai eu la surprise de découvrir des bas-reliefs hittites (découpés sur place ?), et des tas d'objets provenant de Priène... A Priène, il n'y a rien que le paysage, des ruines et ... pas de musée. Ceci dit, le musée de Pergame est d'une phénoménale richesse, ce que j'avais un peu oublié, et je m'y suis régalée.

1 commentaire:

M agali a dit…

Historiquement, c'était justifié, enfin nous dit-on, c'est toujours la même histoire, un archéologue pro ou amateur arrive en Turquie, en Asie, en Afrique(ou dans les Pyrénées espagnoles!!) constate que des merveilles ignorées sont là et se dégradent dans l'indifférence générale, fait des fouilles qui peuvent être dites en partie de "sauvetage" et rapporte tout ça dans son pays. Lequel pays fait de l'argent avec pendant 120, 150, 200 ans ensuite. Ainsi de Carl Human, dont wikipedia dit :

"En 1864, il fit une première visite à Pergame qui le fascina immédiatement. Il fut aussi marqué par un sentiment d'urgence : les ruines de la ville servaient à nourrir les fours à chaux des environs.

Le 27 septembre 1871, il reçut la visite d'Ernst Curtius, l'archéologue allemand découvreur d'Olympie. Celui-ci admira les sculptures qu'il avait trouvées et qui semblaient constituer une série. Curtius convainquit Humann d'envoyer ses trouvailles à Berlin.<

En 1877, les sculptures furent identifiées par le nouveau directeur du Musée de Berlin : il s'agissait de la Gigantomachie du Grand Autel de Pergame. Il écrivit à Humann qui briguait alors le poste de directeur d'une mine de sel pour lui proposer de devenir représentant du Musée en Turquie. Il lui envoya 2.700 Marks après avoir reçu son accord. L'État allemand obtint un firman l'autorisant à fouiller à Pergame et les travaux commencèrent le 9 septembre 1878. Deux nouvelles saisons de fouilles eurent lieu en 1880-1881 et 1883-1886.

En juin et juillet 1887, il fouilla le site de Hiérapolis."
Le Pergamon ouvre au début du 20 ° siècle.