jeudi 12 janvier 2012

Britannicus ou les alexandrins en skateboard

Bon, d'accord, pas de skateboard, mais bien une rampe à skateboard en guise de scène, et les acteurs obligés de monter et de descendre (en courant) ou de s'immobiliser dans d'inconfortables positions pour déclamer du Racine. Jeux d'ombre et de lumière intéressants, couleurs bleutées ou orangées, atmosphère de polar pour une tragédie antique. Costumes d'époque, mais on ne sait pas très bien de quelle époque, très shakespearien, renforce l'universalité du sujet. Public essentiellement composé de jeunes, qui certainement sont venus contraints et forcés; et pourtant... que tous ces jeunes de la génération Facebook soient capables de rester deux heures en silence, sans bouger, sans manger, sans téléphoner, à écouter des alexandrins, j'avoue que ça me redonne confiance dans le monde.
Le texte n'a pas vieilli. Enfin, c'est mon avis ! Le sujet non plus, pouvoir, amour, trahison, folie...Et cette mise en scène rafraîchit la pièce, souvent alourdie par l'emphase des comédiens et les déguisements qu'on leur impose. J'ai passé un bon moment.
D'aucuns diront que je deviens sourde, mais Agrippine, je ne la comprenais que lorsqu'elle était en colère.

Tournai, maison de la culture

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