vendredi 16 novembre 2012

Rétrospective Hopper

Au Grand Palais, à Paris, 4000 visiteurs par jour paraît-il, un succès mérité... C'est que les oeuvres d'Edward Hopper sont très dispersées et que beaucoup se trouvent dans des collections particulières: pour un tel panorama du peintre, il faudrait parcourir les USA en long et en large, et s'arrêter dans des villes dont personne n'a entendu parler. Le musée qui en possède le plus est le Whithney museum of american art, à NY, et le visiter est très frustrant: l'affichage est partiel, en fonction de thèmes changeants, et vous pouvez très bien ne rien voir - ou presque - de Hopper, ce qui fut mon cas. Ce musée a largement contribué aux prêts pour l'expo, et c'est très bien.
L'expo de Paris est sérieuse et complète. La première partie nous met en appétit avec la projection d'un documentaire muet en noir et blanc de 1921, Manhatta, une sorte de description amoureuse de NY. Si vous n'aimez pas l'Amérique, passez votre chemin.
Puis plusieurs salles sont consacrées aux influences de Hopper, ses maîtres, les contemporains qu'il admirait (notamment français, il a fait plusieurs séjours à Paris) et ses oeuvres moins connues, les illustrations pour des revues (superbes, je ne pouvais m'en détacher), de rares gravures (des chefs d'oeuvre), et les tableaux de ses débuts, où l'on voit déjà ses thèmes favoris: les paysages avec maisons, les personnages solitaires, et sa mise en scène très particulière de champs comme au cinéma.
La deuxième partie est une avalanche de tous les grands tableaux !!! Ils y sont tous, ou presque. Même le MOMA de NY a prêté Gas, et le musée de Chicago Nighthawks. On va de l'un à l'autre comme groggy, on se dit qu'on rêve d'une telle opportunité. Pas un peintre n'a exprimé l'Amérique moderne comme lui.

Choix cornélien, que vous proposer en illustration ??? J'ai opté pour les deux tableaux que je cite plus haut, même s'ils sont super connus - mais tellement emblématiques du propos du peintre. Et aussi pour une maison, parce que ça aussi c'est l'Amérique, et pour cette gravure exceptionnelle, Night shadows, qui évoque le roman noir - ça aussi c'est l'Amérique - et pour une de mes toiles favorites, exécutée à la fin de sa vie: People in the sun.





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