Hier soir, dans la belle salle du Théâtre National à BXL, un spectacle de danse classique chinoise, dont l'ambition est d'évoquer (vraiment en raccourci) une civilisation de milliers d'années. Je rêvais plutôt d'un opéra chinois, dont je raffole, mais le spectacle surfait davantage sur la vague de la danse ethnique ou folklorique, en une série de tableaux se voulant didactiques, sur une musique d'orchestre hybride (instruments classiques + quelques instruments typiquement chinois).
Ce que j'ignorais (on ne se documente jamais assez), c'est que cette compagnie, basée à New York, et rassemblant des artistes de la diaspora et même de la dissidence, est interdite en Chine parce que diffusant le message de la secte religieuse Falun Gong, persécutée par Pékin.
Rien à dire de la mise en scène, somptueuse, des décors, des costumes, de la technique des danseurs, très au point, mais lorsque les apsaras descendent du ciel pour emporter avec elles le brave garçon tué par la méchante police parce qu'il n'a pas voulu renoncer au livre saint de la secte, on frise la niaiserie. Quand un sympathique tenor enchaîne avec les principes de base du falun Gong, ou que le maître apparaît, tout de blanc vêtu, intermédiaire entre un moine bouddhiste et un sénateur romain, c'est limite aussi. J'ai cependant passé une bonne soirée, visuellement parlant. Quant au message...même Poutine et Medvedev, en s'affichant à certaines cérémonies du culte, ont compris qu'il faut lâcher du lest dans ce domaine ! Interdire cette secte naïve ne fait que la conforter, non ?
Hors-la-loi
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Ce spectacle théâtral devait trouver sa place dans ce blog, vu que l'action
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Il y a 11 ans